Page:Durand de Mende - Rational, vol 1, traduction Barthelemy, 1854.djvu/219

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les ordonne, afin qu’ils lisent distinctement et à haute voix, pour qu’on puisse bien les comprendre, les livres de Dieu, comme nous apprenons qu’Esdras fit dans l’Ancien-Testament.

III. Il appartient aussi à l’office du lecteur de bénir le pain et tous les fruits nouveaux. Les lecteurs sont la même chose que les historiographes en vers qui existaient chez les Gentils. Le pape Martin statua qu’il ne serait permis à personne de chanter ou de lire au milieu du peuple, excepté aux lecteurs ordonnés par l’évêque.

IV. Or, selon le décret du Concile de Tolède (xxiii, d. Lector)y lorsqu’on ordonne un lecteur, l’évêque fait au peuple un discours touchant sa personne, où il lui montre sa foi, sa vie et son intelligence. Après quoi, en présence du peuple, il lui donne le livre dans lequel il doit lire, en lui disant : « Reçois ce livre, et sois le prédicateur de la parole de Dieu ; si tu remplis fidèlement et utilement les devoirs de ta charge, tu auras une place à côté de ceux qui auront administré aux peuples la parole de Dieu. » Donc, la donation du livre et les susdites paroles sont la substance de cet ordre, et le reste est affaire de solennité.

V. Nous remplissons la charge de lecteur, lorsque nous corrigeons ceux qui vivent mal dans le sein de l’Église et que nous formons quelqu’un aux bonnes mœurs. Le Christ remplit cet office quand, au milieu des Anciens, ayant ouvert le livre du prophète Isaïe, il lut distinctement, et de manière à être compris, le passage où il est dit : « L’esprit du Seigneur est sur moi, car il m’a oint, etc. »


CHAPITRE VI.
DU L’EXORCISTE.


I. Εξορχιστὴς (selon [saint] Isidore) est un mot grec qui, en latin, veut dire celui qui adjure ou gourmande ; car il pro-