Page:Durand de Mende - Rational, vol 1, traduction Barthelemy, 1854.djvu/244

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répandent des prières devant Dieu. El pour l’exemple, parce que Jacques[1], frère du Seigneur, fut ordonné évêque de Jérusalem par les apôtres Pierre, Jacques (le majeur) et Jean.

X. Or, l’imposition de la main a commencé à Isaac, que Jacob bénit en lui mettant la main sur la tcte (Genèse, xxvii). Moïse en fit autant pour Josué, quand il le mit à la tcte du peuple d’Israël (Num., xxvii). Le Seigneur en agit de même pour les apôtres, lorsqu’il les établit princes du monde. Et, à leur tour, les apôtres aussi donnèrent l’Esprit saint en imposant les mains ( Act., xix). On a parlé de l’imposition de la main au chapitre du Diacre.

XI. Au reste, pour ce qui regarde l’ordination de l’évêque, il faut savoir qu’à l’heure des vêpres (hora vespertina), le samedi, on examine le candidat sur ses mœurs et sur l’état de sa vie passée, et l’on implore trois fois la bénédiction du ciel, afin que la sainte Trinité montre qu’elle préside à son ordination. Or, le matin du jour qui suit, on l’examine touchant la vie à venir et l’institution de la foi et de la primitive Église, à cause de ceux qui sont suspects dans la foi, les mœurs et la condition ; et on oint sa main et sa tête, ce dont on a parlé dans la première partie, au chapitre des Consécrations et des Onctions. Ensuite, on oint ses mains, et on lui met la mitre sur la tête, pour lui marquer que « [Dieu] lui a donné le « pouvoir de bénir toutes les nations, et a scellé son testament sur sa tête. » On lui donne aussi le bâton pastoral et l’anneau, dont on parlera dans la partie qui suit. Or, chacune de ces choses sont données et ont lieu avec les paroles qui leur sont propres. Ces paroles, l’onction dé la tête et de la main, la confirmation des deux pouces, et le don du bâton pastoral, de l’anneau et de l’évangile, sont la substance de ce sacrement ;

  1. Saint Jacques, apôtre, surnommé le mineur, pour le distinguer d’un autre saint Jacques, dit le majeur, aussi apôtre. Il était fils de Marie de Cléophas, sœur de la sainte Vierge ; ce qui fait que l’Ecriture l’appelle frère du Seigneur, voulant dire par là qu’il était son cousin. Il fut le premier évêque de Jérusalem.