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CHAPITRE XXIV.
DE L’ÉVANGILE.


I. Dans un des derniers chapitres, un peu ci-devant, on a dit comment le prêtre, lorsqu’il ne célèbre pas une messe solennelle, lit lui-même l’évangile. Mais quand l’évêque ou le prêtre célèbre le saint sacrifice en entier, dans toute sa pompe et entouré de ses assistants, alors, dans certaines églises, comme à Rome, le diacre, après avoir baisé la main droite du pontife, prend sur l’autel le livre des évangiles, le passe ensuite au sous-diacre pour qu’il le porte, demande ensuite à l’évêque ou au prêtre sa bénédiction et la reçoit. Cependant, dans les autres églises le diacre demande d’abord la bénédiction avant que de prendre le livre sur l’autel. Après avoir reçu la bénédiction, le diacre va au pupitre placé à droite du chœur ; il est précédé du sous-diacre portant l’évangile, devant lequel on porte l’encensoir avec l’encens, que devancent les céroféraires avec leurs cierges allumés. Dans certaines églises, on porte en tête de la marche l’étendard de la croix, et c’est dans cet ordre que le diacre monte au pupitre et commence l’évangile, après la lecture duquel tous retournent ensemble devant l’évêque ou le prêtre. Nous examinerons l’une après l’autre toutes ces particularités dans la suite de ce chapitre. Il est à remarquer qu’en certaines églises, aux principales festivités, lorsque le diacre veut aller lire l’évangile, il commence l’antienne qu’on dit à nocturne pour le psaume Benedictus, et que pendant qu’il se rend au pupitre le chœur chante et finit cette antienne, pour marquer la charité ; et on la dit sans neume, pour montrer que Dieu ne nous a recommandé que d’avoir la simple charité. Mais ce symbole est changé à l’heure qu’il est ;