Page:Durand de Mende - Rational, vol 2, traduction Barthelemy, 1854.djvu/187

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nos mains, c’est-à-dire de nos œuvres, qui engage le Seigneur à nous aider tous auprès de son Père. Or, si l’on rapporte cette cérémonie au pontife, vicaire du Christ, on peut dire alors qu’il est invité à venir en aide à ceux pour lesquels il prie, en voyant la blancheur de leurs mains, et à donner à sa prière toute l’efficacité possible. C’est le Christ qui est le principal auteur de toutes les bonnes œuvres qui se font dans l’Église, comme on le lit dans Isaïe : « Seigneur, c’est toi qui as fait en nous toutes nos bonnes œuvres. » Or, l’évêque tient la place de Dieu. Quant au ministre, qui est comme son serviteur, comme son coadjuteur, il représente l’Église coopérant avec le Christ, et qui, dans tout ce qu’elle fait, est la servante et aide du Christ, qui est le principe de toutes ses actions, cmme dit l’Apôtre : « Nous sommes les coadjuteurs de Dieu, » qui donne la serviette, c’est-à-dire le respect dévoué ; car, selon l’Apôtre, ce nous ne sommes pas capables de former de nous-mêmes aucune bonne pensée comme venant de nous-mêmes ; mais c’est Dieu qui nous en rend capables. »

II. Ensuite, l’évêque ou le prêtre célébrant entre dans le sanctuaire et monte à l’autel consacré ; il représente alors le Christ, qui entra dans une grande chambre haute toute meublée, pour y faire la cène avec ses disciples et leur donner son corps. Quand le célébrant reçoit l’offrande de la main de ses assistants, il représente ce que raconte Jean l’évangéliste en ces termes : « Jésus, dit-il, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie, où il avait ressuscité Lazare d’entre les morts. On lui apprêta là à souper, et Marthe servait. »

III. L’évêque s’avance à l’autel sans mitre et sans crosse, revêtu des ornements sacrés, comme on l’a dit en son lieu. Considère l’ordre du sacrifice : l’évangile se dit d’abord, la foi suit dans le symbole, ensuite sont offerts les présents. Il faut, en effet, d’abord entendre la parole de Dieu : « Comment, dit l’Apôtre, croiront-ils dans le Seigneur, si personne ne leur prêche ? » Ensuite, nul ne peut offrir à Dieu un présent qui