Page:Durand de Mende - Rational, vol 2, traduction Barthelemy, 1854.djvu/378

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par le milieu, et il joint la particule qui, après la subdivision, est restée dans sa main gauche, à la partie posée d’abord sur la patène, en disant : in unitate sancti Spiritus, etc. Mais l’autre particule restant dans sa droite, il la tient sur l’ouverture du calice avec deux doigts, c’est-à-dire avec le pouce et l’index ; puis, élevant en même temps le calice et la particule avec ses deux mains peu élevées, il dit à haute voix : Per omnia secula seculorum ; après quoi il dépose sur l’autel le calice et l’hostie, en disant : Pax Domini sit semper vobiscum. Et, en prononçant ces paroles, il fait trois fois le signe de la croix sur le calice avec ladite particule de l’hostie ; ensuite, il la met dans le calice, en disant : Fiat commixtio corporis. Puis l’évêque donne la bénédiction solennelle. Mais il faut examiner chacune de ces cérémonies en particulier ; et, d’abord, pourquoi le diacre découvre-t-il le calice et regarde-t-il dedans le calice ainsi découvert ? À ce sujet, nous devons dire que l’ouverture du calice signifie l’entrée du monument. Le diacre enlève le corporal de dessus le calice, et ensuite le fixe attentivement, pour signifier que l’Ange du Seigneur roula la pierre à l’entrée du monument, en retira les linceuls, et veilla sur le sépulcre en le regardant avec soin. En second lieu, il faut examiner pourquoi le prêtre place l’hostie sur la patène, et, la retirant ensuite, la rompt sur le calice. À ce sujet, nous dirons que par le calice est désignée la passion du Christ ou la jouissance de l’éternelle béatitude, d’où le Psalmiste dit : « Qu’il est illustre et éclatant mon calice qui enivre ! » Et ensuite : « Ils seront enivrés par l’abondance qui règne dans ta demeure. » Par la forme ronde de la patène, on entend la perfection des bonnes œuvres.

II. Le prêtre donc, voulant rompre l’hostie, la place d’abord sur la patène, afin que, l’y prenant, il la rompe sur le calice, pour marquer que personne ne peut être exposé aux passions du monde d’une manière méritoire, ni être admis à la jouissance de l’éternelle béatitude, à moins qu’il ne se soit