Page:Durand de Mende - Rational, vol 2, traduction Barthelemy, 1854.djvu/81

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à gauche, parce que l’Église demande deux bénédictions, la bénédiction temporelle et la bénédiction éternelle, afin que nous passions par les biens de ce monde de telle façon que nous ne perdions pas ceux de l’éternité. En outre, les susdits assistants, qui se tiennent derrière l’évêque et la tête inclinée, restent dans cette position jusqu’à la fin de l’oraison dominicale, et représentent ces apôtres qui, pendant la passion du Seigneur, oppressés par une grande tristesse, n’osaient pas se lever de terre pour confesser qu’ils étaient les disciples du Christ. Cependant ils étaient couchés sur la figure de la foi. Ensuite, les assistants se relèvent, comme on le dira à l’article de la deuxième partie du Canon, aux mots : Nobis quoque peccatoribus. Les assistants figurent encore à nos yeux le chœur des saints martyrs qui demeureront dans cette vallée de larmes jusqu’au moment de la dernière tribulation. Puis, les assistants se lèvent, parce qu’après avoir rendu témoignage, les martyrs se relèvent couronnés, c’est-à-dire à l’abri de toute persécution. Les assistants qui se tiennent la face inclinée représentent les femmes qui, la tête baissée, se rendirent du cénacle au tombeau, emportées dans leur course par l’ardeur de leur amour pour le Christ.

IX. Le prêtre assistant, pendant les instants de repos, met le missel sur un coussin moelleux, pour montrer que le cœur du chrétien doit être dévoué et tendre, et que pour recevoir facilement les divines impressions il doit se mettre sous le joug du Seigneur et des préceptes du ciel, selon cette parole du Sage : « Que ton cœur reçoive mes paroles, etc. ; » afin que l’esprit du Seigneur repose en lui. On parlera encore de ce coussin (pulvinar) à l’article de l’Évangile.