Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/118

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nous fléchissons les genoux, semblables à Salomon et à l’Apôtre qui dit : « Je fléchis mes genoux devant le Père de notre Seigneur » (Extra. De immu. eccl. decet), afin que par là nous donnions à entendre que tout genou doit fléchir devant le Christ ; mais alors nous ne nous prosternons pas, mais nous, tenons notre front élevé, comme pour dire par cet acte : « Seigneur, entraîne-moi après toi. » Que devons-nous dire pendant que nous fléchissons les genoux ? Nous en parlerons dans la sixième partie, au chapitre de Pâques. Et quelquefois nous nous tenons debout, comme pour témoigner notre joie de ce que nous irons dans la maison du Seigneur. La première position exprime notre condition ; la seconde, notre désir ; la troisième, notre espérance. Les dimanches et aux fêtes de Pâques on ne fait pas de génuflexion, et on ne dit pendant les heures ni Kyrie eleison, ni l’oraison dominicale ; mais nous prions debout, à cause de la joie de la résurrection dont nous célébrons alors la mémoire, ce dont nous parlerons dans la partie suivante, au chapitre de la Fête de Pâques. On observe la même chose à la fête de la Pentecôte, où nous rappelons la liberté qui nous a été donnée par l’arrivée du Saint-Esprit, et aux autres jours de fêtes, où nous rappelons la sainte société des anges et des saints qui jouissent déjà de la joie éternelle, excepté les jours où le corps et le sang du Christ sont exposés. En ces jours, cependant, nous devons prier la tête inclinée, comme les pieuses femmes le firent au sépulcre, et même alors nous versons aussi les prières pleines de larmes de la vie présente, pour marquer que dans la résurrection future, où seront la vraie liberté et la vraie société, on ne priera plus pour les malheureux. Nous parlerons de cela dans la sixième partie, au chapitre du Samedi après la Pentecôte.

XVII. Cependant, dans certaines églises, à tous les offices on dit l’oraison dominicale, bien qu’en se tenant debout ; car cette oraison est le sel et l’assaisonnement du sacrifice ; et, de même que dans l’Ancien-Testament on ne faisait aucun sacri-