Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/59

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’ordre de ceux qui sont en chemin, et l’ordre des parfaits. Nous avons déjà parlé du chœur dans la première partie, au chapitre de l’Eglise.

LXIX. Or, il fut statué, dans les Conciles de Tolède et de Gironne (De consec., dist. ii, Institutio ; et distinct, i, Altaria ; et xii distin., c, fin.), que l’ordre de la messe, ainsi que la coutume de chanter et d’officier, doivent être dans toutes les autres églises les mêmes que ceux observés dans l’église métropolitaine ; qu’il n’est pas permis aux abbés et aux moines qui ont charge d’ames, de célébrer l’office public autrement que dans l’église épiscopale. Cependant saint Augustin dit (xii distinct., Illa), qu’il est convaincu que cela n’est ni contraire à la foi, ni contraire aux bonnes mœurs ; mais que c’est un acte indifférent, et que pour les offices de l’Eglise on doit de droit observer les us et coutumes de chaque église (De consec., distinct. De cœna ; Extra De celeb. miss., c. penult., xii distinct., Catholica).


CHAPITRE III.
DES NOCTURNES.


I. Quoique les offices de l’Eglise commencent par vêpres, d’après ces paroles : « Vous célébrerez vos sabbats d’un soir à l’autre » (Extra De feriis, c. ii), cependant, comme l’ordre convenable exige que nous allions de la nuit au jour et non le contraire, c’est pourquoi nous commençons par l’office de nuit. Or, le temps nocturne est l’image de notre vie dans l’état du péché. L’office de nuit est la servitude de notre exil ; car la louange du matin est le suffrage ou la prière de la pénitence, par laquelle nous nous dirigeons vers la joie de la lumière et de la liberté ; ou bien le temps qui précède nocturne signifie le temps qui existait avant la loi de mort portée contre