Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/68

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vres s’en suivent, puisque la foi sans les œuvres n’avance à rien, et, bien plus, que c’est une foi morte, c’est pourquoi l’hymne est suivie des psaumes, qui désignent les bonnes œuvres. On dit aussi les antiennes, qui symbolisent la charité sans laquelle les œuvres ne sont pas parfaites, et les versets dont nous avons parlé dans la préface.

XIV. Après les versets qui précèdent les leçons qui nous donnent la doctrine, on dit l’oraison dominicale : 1° pour marquer que celui qui a besoin de la sagesse et de l’intelligence de la doctrine doit les demander à Dieu, qui, selon le bienheureux Jacques, donne abondamment à tous et sans le leur reprocher ; secondement, afin que l’intention marquée dans le verset nous profite par le secours de l’oraison dominicale ; troisièmement, pour repousser par elle les tentations du diable car, sachant que nous voulons lire les leçons où sont relatées les victoires des saints contre lui, le diable s’applique à nous donner de plus rudes assauts, contre lesquels nous nous fortifions par l’oraison dominicale. Or, on la dit tout bas, et ainsi on désigne le conseil secret du roi ; ou bien c’est pour que nous imitions les exemples qui nous seront proposés, pour que nous nous en pénétrions avec plus de soin ; ou bien encore parce qu’alors nous nous adressons à Dieu. Cependant la dernière partie de l’oraison se dit tout haut, pour que l’on voie le motif pour lequel nous la disons, c’est-à-dire pour que le lecteur ne soit pas en butte aux tentations qui pourront se présenter à son imagination, et que l’auditeur ne soit pas privé de l’intelligence et du fruit de la leçon, ce dont nous parlerons au chapitre de Prime.

XV. Or, par les prières qui suivent l’oraison dominicale avant les leçons, on implore l’intercession des saints pour obtenir ce qu’on a demandé dans l’oraison. Car nous prions le Seigneur pour qu’il envoie des ouvriers à sa moisson et qu’il ouvre notre cœur à sa loi et à ses préceptes, afin que la semence de la parole de Dieu que nous allons entendre ne soit point