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LIVRE HUITIÈME.



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CHAPITRE PREMIER.
DU COMPUT, DU CALENDRIER, ET DE CE QUI S’Y RAPPORTE.[1]


I. Les prêtres, comme le dit le bienheureux Augustin (XXX, d. viii, Quæ ipsis), sont tenus de savoir le Comput ; autrement, à peine mériteraient-ils le nom de prêtres. Sous ce mot de Comput, nous comprenons la connaissance du cours du temps, de la lune et du calendrier.

II. Or, le Comput est une science qui a pour objet de faire connaître le temps d’après le cours et la marche du soleil et de la lune ; c’est pourquoi, dans cette huitième et dernière partie, nous dirons, dans un abrégé clair et concis, quelques mots du Comput, tel que l’on sait qu’il est en usage dans l’Eglise, pour l’instruction des prêtres ignorants.

III. Le mot Comput vient de computo, supputer, compter, non que dans le Comput nous apprenions l’art de supputer et de compter, mais parce que dans le Comput nous procédons par la supputation, par la science de l’arithmétique, qui nous est alors utile et nécessaire. Il y a deux sortes de Computs, savoir : le Comput astronomique ou philosophique, et le Comput vulgaire ou ecclésiastique ; mais il n’est pas question présentement du Comput astronomique. Le Comput vulgaire est la science qui a pour objet de distinguer, de diviser le temps d’une manière fixe ou certaine, ou bien la science qui divise le temps suivant l’usage de l’Eglise.

  1. Ce livre est fort beau et important, et très-nécessaire aux clercs et aux laïques. (Note de Guillaume Durand.)