Page:Durand de Mende - Rational, vol 5, traduction Barthelemy, 1854.djvu/191

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restera d’années, après la division, sera toute l’indiction ; s’il n’y a pas de reste, nous sommes dans la dernière année de l’indiction, et alors nous retournons à la première indiction, parce que l’indiction ne dépasse pas quinze années ; d’où ces vers :

Si, tribui adjunctis Domini, diviseris annos,
Per te quinque datur indictio certificata.

« Si, après avoir ajouté trois aux années du Seigneur, tu les divises par cinq, tu auras le quantième de l’indiction »

Nous avons traité plus complètement de l’indiction dans le Speculum judiciale ; dans le traité De instrumentorum edictione (§ I, vers. Post annos). Nous en parlerons encore plus bas, en traitant des Cycles. Nous avons parlé plus haut de l’Ère.


CHAPITRE VI.
DU JOUR.


I. Quoique déjà plus haut on ait dit quelques mots du jour dans un grand nombre d’endroits, néanmoins on en parlera ici plus spécialement. Il faut donc savoir qu’il y a deux jours, savoir le jour naturel et le jour artificiel ou usuel. Le jour naturel est le laps de temps pendant lequel le soleil fait sa révolution autour de la terre d’orient en occident, c’est-à-dire le temps du jour et de la nuit, qui renferme toujours vingt-quatre heures. Le mot jour vient a Diis, des Dieux, dont les Romains donnèrent les noms à quelques astres ; d’où vient qu’anciennement chaque jour était appelé du nom de quelque dieu, par exemple de Jupiter et des autres, comme on l’a dit au chapitre de la Semaine. Ou bien dies, jour, vient de duô, qui signifie deux, parce que le jour contient deux temps distincts, savoir la nuit et le jour usuel. On a dit quand commence le jour, dans la préface de la septième partie. Le jour artificiel est l’espace de temps que le soleil demeure sur notre hémisphère, depuis