Aller au contenu

Page:Durand de Mende - Rational, vol 5, traduction Barthelemy, 1854.djvu/190

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dans ces vers il y a vingt-huit mots, correspondant aux vingt-huit années du cycle solaire ; le premier à la première, le second à la seconde, et ainsi par ordre, en commençant à partir de la première année du cycle ; de sorte que la lettre initiale de chacun de ces mots sera la lettre dominicale dans l’année à laquelle correspond ce mot. Par exemple : Fert est le premier mot et sert à la première année du cycle solaire, et F est la première lettre ; donc F est la lettre dominicale dans la première année du cycle solaire, et ainsi des autres. Et remarque que l’année à laquelle se rapporte quelque mot terminé en T, comme Fert, est bissextile ; et ainsi la première année du cycle est toujours bissextile, puisqu’elle se rapporte à un mot terminé en T, savoir Fert. C’est pourquoi la première lettre du mot terminé en T ne sera pas une lettre dominicale pour l’année à laquelle sert ce mot, si ce n’est ultérieurement, à partir de l’endroit bissextile, parce que la lettre dominicale change conjointement avec l’année bissextile, ou le jour, ou le mois. Or, à partir des calendes de janvier précédent jusqu’à l’endroit du jour bissextile, la lettre dominicale sera celle qui suit immédiatement dans le calendrier après celle qui devrait être la lettre dominicale. C’est pourquoi, dans la première année du cycle, F est la lettre dominicale depuis l’endroit bissextile jusqu’aux calendes de janvier suivant. Depuis les calendes de janvier précédent jusqu’à l’endroit du bissexte, G est la lettre dominicale, et ainsi des autres. Or, l’année à laquelle sert ce mot peut être connue par le moyen exposé plus haut touchant le cycle solaire. Or, le système de la lettre dominicale alors courante, commence et se termine de la même manière.

IX. Disons maintenant quelques mots de l’indiction : c’est un laps de temps que les empereurs romains marquaient aux nations pour payer le tribut. Si nous voulons savoir le quantième de l’indiction, nous devons ajouter trois années aux années du Seigneur, et ensuite diviser les années du Seigneur par quinze, autant de fois que nous le pouvons, et ce qui