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Page:Durand de Mende - Rational, vol 5, traduction Barthelemy, 1854.djvu/197

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deux fois I, qui est la neuvième lettre de l’alphabet, c’est-à-dire que le cinquième et le septième mois ont neuf nombres réguliers. De même, dis deux fois K, qui est la dixième lettre de l’alphabet, c’est-à-dire que les sixième et huitième mois ont dix pour nombres réguliers. Et remarque qu’ici on passe de cinq à sept et de dix à huit, comme il paraît évidemment en formant les nombres réguliers, parce que janvier et mars ont neuf jours, février et avril dix. Mais après, l’ordre se rétablit, c’est-à-dire que mai en a onze, juin douze, juillet treize et août quatorze.


CHAPITRE IX.
DE L’ÉPACTE.


I. Suit : De l’Epacte. L’épacte est un nombre variable donné à l’année pour trouver la lune dans les calendes de chaque mois ; et on dit épacte de epi, sur, et aucta, augmentée, parce que c’est une augmentation de l’année lunaire, fournie par l’excédant de l’année solaire. Et c’est pour cela que la première année du cycle lunaire n’a pas d’épacte, parce qu’il n’y avait pas d’année précédente d’où elle pût tirer le nombre onze. La seconde année a onze pour épacte, parce que l’épacte vient des onze jours dont l’année solaire dépasse l’année lunaire. La troisième année a vingt-deux jours, parce qu’on ajoute toujours onze jours, s’ils ne dépassent pas trente ; mais s’ils dépassent trente, c’est l’excédant de trente qui sera l’épacte de cette année. C’est pour cela que, dans la quatrième année, comme la somme (de onze) s’élève à trente-trois, on néglige le nombre trente, et c’est l’excédant trois qui est le jour de l’épacte. Le mot grec épacte se dit en latin additions lunaires annuelles qui, par le nombre onze, roulent sur elles-mêmes jusqu’au nombre trente. Les Egyptiens font ces