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CHAPITRE VIII.
DES NOMBRES RÉGULIERS LUNAIRES.


1. Parlons maintenant des nombres réguliers. Le nombre régulier lunaire est un nombre invariable donné pour trouver la lune du mois aux calendes de chaque mois. Ces nombres réguliers tirent leur origine des cinq jours qui, dans l’année solaire, dépassent trois cent soixante jours. C’est pourquoi on a donné cinq nombres réguliers à septembre, mois où commence l’année lunaire. Or, c’est de la manière suivante que l’on forme les nombres réguliers des autres mois : additionne les nombres réguliers du mois avec ses jours, et de cette somme soustrais la lunaison de ce mois, et le reste sera le nombre régulier de ce mois. Par exemple, septembre a cinq nombres réguliers et est formé de trente jours qui, réunis aux nombres réguliers, forment trente-cinq jours, et la lunaison de septembre est de trente jours : soustrais-la, il te reste cinq, qui sont les nombres réguliers du mois suivant, savoir du mois d’octobre ; et ainsi des autres, en revenant jusqu’à septembre. Car les Egyptiens commencent leur année à partir de septembre, et c’est pourquoi nous commençons notre année lunaire à partir de ce mois.

II. On donne le vers suivant pour les nombres réguliers :

Dic E, G bis ; I, K bis ; et post manet ordo.


Comme si l’on disait : Répète deux fois l’E, qui est la cinquième lettre de l’alphabet, c’est-à-dire que, pour les deux premiers mois de l’année lunaire, on donne à chaque mois cinq nombres réguliers. De même, dis deux fois G, qui est la septième lettre de l’alphabet, c’est-à-dire que le troisième et le quatrième mois ont chacun sept nombres réguliers. Dis de même