Page:Durand de Mende - Rational, vol 5, traduction Barthelemy, 1854.djvu/21

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fois les stations comme observance, si aucun autre motif ne s’y oppose, comme lorsqu’à la fête de quelque saint la procession se rend de l’église principale à l’église de ce saint. On les célèbre encore quand, les divers jours de fête, on se dirige en procession à divers autels, pour vénérer les saints. L’institution des stations est évidente, d’après ce que nous avons dit, en ajoutant toutefois ceci que, de même que les Romains établirent les stations à Rome pour se soustraire aux périls ; de même aussi, d’autres peuples les instituèrent dans leurs villes pour des motifs analogues. Aux jours des stations, on fait entendre des chants ou cantiques d’allégresse, savoir les répons ou les antiennes, ou quelque chose de semblable. Quelquefois aussi on célèbre alors la messe dans l’église où l’on se rend, et, d’autres fois, il n’en est pas ainsi ; mais, après la station, on s’en retourne quand l’oraison est terminée.

XXIII. Et remarque que le peuple commence par se rassembler dans quelque église voisine du lieu où l’on doit faire la station, comme il a été dit dans la quatrième partie, au chapitre de l’Oraison. Le bienheureux Grégoire, qui replia les stations dans la ville de Rome, ordonna qu’on y dirait, en divers temps ou à diverses reprises, vingt homélies de l’Évangile, et que diverses personnes les prononceraient successivement et à tour de rôle, pour éviter ainsi la fatigue de l’estomac. On a parlé de la solennité des litanies dans la sixième partie, au chapitre des Rogations.

XXIV. Remarque cependant qu’on fait les stations pour les périls passés, tandis que les litanies, que l’on interprète par rogations ou supplications, se font pour éviter des périls à venir, comme on l’a dit ci-dessus. Nous avons parlé de la solennité des jeûnes et des vigiles des saints dans la sixième partie, à la quatrième férie du quatrième dimanche de l’Avent. Remarque encore que Noël est la fête du Père, parce que c’est par lui que le Fils a été connu dans le monde, « Car en cela s’est montrée la charité de Dieu, en ce qu’il nous a donné son