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CHAPITRE XXX.
DE LA FÊTE DE SAINT MATHIEU, APÔTRE ET ÉVANGÉLISTE.


I. Le bienheureux Mathieu était de la race de Lévi. Il était donc hébreu, et il a écrit en hébreu pour les Hébreux, en Judée. Mais dans la suite son livre fut traduit en grec, et ensuite en latin. Et remarque que l’évangile qu’il a écrit de ses propres mains, l’an quarante du Seigneur, fnt trouvé avec les ossements du bienheureux Barnabé. Le bienheureux Barnabé portait avec lui cet évangile, et, le plaçant sur les malades, ils étaient aussitôt guéris, tant par la foi de Barnabé que par les mérites du bienheureux Mathieu. Saint Mathieu proclama ou prêcha l’évangile à Aquilée, l’an quarante-quatre du Seigneur. On dit aujourd’hui l’épître Unicuique vestrum (Ephés., chap. iv ; d’autres disent : Similitudo vultus (Ezéch., chap. i). L’évangile est : Dum transiret Jesus (Math., chap. ix). A la vigile, on dit l’évangile Vidit Jesus publicanum (Luc, chap. v).

II. Saint Mathieu prêcha sous l’empereur Caïus Caligula, ainsi nommé parce qu’il naquit pendant une expédition militaire, et qu’il était chaussé de la bottine militaire nommée caliga. Jean écrivit sous Nerva, Marc sous Néron. On n’est pas certain de l’époque à laquelle écrivit saint Luc : il en est pourtant qui disent que ce fut sous Néron.


CHAPITRE XXXI.
DE SAINT MAURICE ET DE SES COMPAGNONS.


I. Pendant que les Gaulois faisaient la guerre aux Romains, le préfet d’Egypte leva une armée dont Maurice faisait partie ; et il commandait une légion composée de 6.666 hommes. Comme