nait pas, il appartenait entièrement a la paysanne.
Le jour de la noce d’Euronique arriva. Louis rappela à Lévise qu’il était formellement invité.
— N’y va pas, dit Lévise, restons ensemble !
— Mais, répondit-il, je ne puis m’en dispenser. Ils seraient blessés.
Louis ne demandait pas mieux que de ne pas aller courir à la queue d’une bande de paysans sautant derrière un violon. Néanmoins, par un héroïque effort de raison, il fit sa toilette pour aller à la noce.
— Regarde donc, dit Lévise, cela ne te servira à rien. C’est une mauvaise femme. Elle ne t’en saura pas gré ! Ce n’est pas de ton rang !
Louis s’habillait lentement.
— Je ne voudrais pas que tu y ailles, puisque je n’y vais pas ! continua Lévise. Louis ne combattait contre Lévise que pour l’honneur de sa conscience. Elle vit qu’il cèderait.
— Oh, reprit-elle, tu as raison en effet, il faut y aller !
— Non, dit-il, je reste. J’irai les voir une autre fois.
Elle feignit d’insister et Louis resta.
Dans l’après-midi, ils entendirent de loin le bruit aigre du violon de la noce d’Euronique. Lévise voulut se mettre à la fenêtre pour voir le cortège.
— Grands dieux ! dit Louis en riant, cachons-nous. Ce serait le comble de nos crimes. Ce violon a la voix aigre d’un remords !
La noce passa devant la maison, un des paysans s’en détacha et vint frapper à la porte à coups redoublés.
— On vient me chercher, dit Louis.
— Il ne faut pas répondre, s’écria Lévise.
Le paysan frappa encore, et voyant ses inutiles efforts, alla rejoindre ses compagnons. Louis et Lévise re-