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CHAPITRE VIII


nerfs


Louis, en même temps que la nouvelle de l’arrivée du beau Guillaume, reçut une lettre de sa famille. Sous des paroles froides, on était visiblement inquiet de ce qu’il n’avait pas donné signe de vie depuis son départ, on lui demandait combien de temps durerait son absence, s’il ne reviendrait pas bientôt, et pour la première fois peut-être de sa vie, on lui parlait de son oisiveté, on lui disait qu’il devrait songer à embrasser une carrière active. Un ancien ami de son père, fonctionnaire important, était venu passer quelques jours dans la famille ; on avait parlé de Louis, et cette personne avait fortement conseillé, proposant son appui, de lancer le jeune homme vers la diplomatie ou la haute administration, d’en faire un conseiller de préfecture ou de l’attacher à un consulat. Il s’était même offert à le prendre dans son cabinet particulier.

Cette lettre parut dans les circonstances présentes inopportune à Louis. Il la rejeta avec impatience en se