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Page:Duranty - La Cause du beau Guillaume.djvu/228

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CHAPITRE IX


le vent d’orage


Volusien eut quelque répit pendant les cinq jours que Guillaume dut attendre que la fièvre fût passée et que son front et sa lèvre fussent cicatrisés. Répit qui d’ailleurs ne consista que dans le délai même de ces cinq jours, car Guillaume tracassa constamment Volusien de ses plaintes, de ses excitations.

— Couard que tu es ! lui disait dix fois par jour le beau Guillaume avec l’aigreur d’un malade, couard que tu es ! toi qui veux passer pour un homme terrible, tu supportes ce que le dernier de ces chiffons mous de Mangues ne souffrirait pas !

À force de marteler ainsi la cervelle de Volusien, il parvint à secouer sa mollesse et à lui communiquer un peu de résolution.

Le matin du sixième jour, Guillaume dit brusquement à Volusien : Je suis guéri, allons là-bas !

Volusien le regarda avec hésitation.