Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/230

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— Mais vous êtes comme elle, monsieur Allart, trop exalté.

— Vous ne connaissez point sa mère, la baronne Guyons ? interrompit-il brusquement.

— Mon Dieu, non !

— Cette Mme  Guyons, on ne pourrait donc la faire avertir par quelqu’un de prendre le soin de protéger sa fille ?

— Je la crois égoïste mais enfin il n’y a rien d’inquiétant, que je sache !

— Oh ! dit Allart, j’irai chez eux. Cet homme n’a aucun prétexte pour me refuser sa porte ! Me refuser sa porte… Voyez, Charlotte… Du reste, s’il le faisait… ajouta-t-il d’un air sombre.

— Mais comment, quoi ? dit Charlotte effrayée, oh ne faites pas d’imprudence ! Songez à elle qui en serait la victime. Vous vous exagérez tout tous les deux.

— Il faudra pourtant une fin à cet état intolérable, s’écria-t-il.

Charlotte avait dépensé tant d’énergie à n’être pas du même avis qu’Allart, qu’elle n’en avait plus.

— Eh bien oui ! dit-elle, il doit y avoir une fin, mais reculez-la toujours.

— Ah ! vous voyez un homme bien indécis, bien malheureux ; je ne sais que faire, c’est un odieux supplice.

— Pauvres gens, se dit Charlotte après qu’il fut parti, comment font-ils pour parvenir à tant s’émouvoir, au lieu de laisser couler le fleuve ?

Vers deux heures et demie, Me  Blanchart ayant fait