Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/233

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misérable. Je compte demander son extradition. Faisons, n’est-ce pas, la demande en commun, nous sommes frères en désastre.

— Auparavant, dites-moi, reprit Popeland, pour notre affaire ensemble, j’ai à…

— Mais elle est en bon train, affirma Joachim, si vous voulez bien, nous y reviendrons tout à l’heure.

— Mais on m’a dit au ministère qu’on ne s’en occupait pas, interrompit Popeland d’un ton de détresse.

— Comment ? s’écria Joachim, comment, c’est un malentendu…

— Cependant ! reprit Popeland en levant les sourcils.

— L’affaire est en fort bon chemin. Je me doutais du reste de quelque machination, dit Joachim avec une tranquille aisance.

— Mais, insista Popeland en se secouant, je ne vois pas qu’elle aille bien du tout.

— Allons, s’écria Joachim d’un ton brusque, je suis sûr que le drôle m’aura effrontément calomnié auprès de vous.

Popeland rougit et baissa les yeux devant le regard assuré de l’autre. Pourtant Popeland était le plus honnête des deux.

— Du reste, que de mal ne m’a-t-il point dit de vous ! continua Joachim.

— De moi ! s’écria Popeland révolté, avec un grand soubresaut.

— Aussi allons-nous nous expliquer sur cette question des quatre-vingt mille francs.