Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/234

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— Mais ils me sont dus, s’écria encore Popeland, prenant une attitude de coq.

— Et ils vous seront remboursés d’ici à quatre ou cinq jours, dit Joachim qui alluma un cigare.

— Oh ! je sais que vous êtes un parfait honnête homme, monsieur du Quesnoy, répliqua Popeland en reprenant subitement son sourire.

— Enfin, qu’avait imaginé ce drôle ?

— Laissons cela, je n’ai jamais douté de vous.

— Je le pense bien, dit Joachim d’une façon négligente. Eh bien, je vais vous raconter l’histoire. Niflart m’avait d’abord demandé de m’intéresser à votre affaire. Puis il m’a prêté quatre-vingt mille francs. Je les croyais à lui. J’ai appris que vous les réclamiez, je n’hésiterai pas à vous les rendre.

Popeland semblait maintenant être dans son tort. Il avait l’air confus. Il s’inclina.

— Qu’avait-il donc inventé ? demanda Joachim.

— Ma foi, dit Popeland, il m’a d’abord demandé les quatre-vingt mille francs pour lui.

— Eh bien, nous voilà d’accord.

— Ensuite, ajouta Popeland qui paraissait désolé de répéter de si horribles choses, il a prétendu que vous aviez exigé la somme pour prix de votre appui.

— Je perds plus de six cent mille francs avec lui ! dit Joachim en haussant les épaules.

— Mais, je le sais bien, s’écria Popeland avec un geste suppliant. Et moi autant, ajouta-t-il, en faisant une moue assez piteuse.