Popeland toussa, contempla Joachim, se balança, se mordit les lèvres.
Il y a du bon dans tout cela, pensait-il, mais c’est bien étourdissant… Et enfin me rend-il ou ne me rend-il pas mon argent ?
Il aurait bien voulu caresser de l’œil et de la main ses quatre-vingts billets de banque.
— Hum ! fit-il, c’est que… Il s’arrêta et attendit Joachim.
Jusque là M. du Quesnoy n’avait éprouvé aucune inquiétude, mais à ce moment qui était décisif, il fut pris d’anxiété à son tour, et il attendit aussi.
Si cet imbécile, pensa-t-il, a un grain de vanité de moins que je n’ai compté, il préférera son argent.
D’un autre côté, tout ce qu’il promettait à Popeland, il avait l’intention de le faire. Quand et comment ? il ne l’avait pas encore débattu.
Popeland toussa de nouveau.
— Je demanderai pour vous au prince de N… la croix d’Albert-le-Lion, et dans un an nous vous ferons avoir la Légion d’honneur, dit Joachim.
— C’est que… j’ai besoin… de mes fonds… murmura Popeland, tenté néanmoins.
— Allons, se dit Joachim, je suis battu, je vais marchander. Je ne lui demanderai que quarante mille francs.
— Je sais bien qu’en me donnant des garanties… reprit Popeland, hésitant.
— M. Blanchart vous remettra l’argent dans quatre ou cinq jours d’ici. Vous le déposerez à la Banque, et