mit : « Demain, à quatre heures, chez Charlotte. » Joachim entra, et elle ne put s’empêcher de repousser la lettre.
— Comme vous écrivez tard, dit-il essayant de lire quelques caractères qui passaient sous le coin d’une feuille de papier.
— Vous désirez lire ce que j’écris ? demanda Françoise d’un ton hautain.
— Oh ! répondit Joachim, comme si elle l’offensait.
Elle plia, cacheta sa lettre, et y mit l’adresse ostensiblement.
— Mlle Guay, à onze heures du soir ! pensa-t-il, Mlle Guay n’est qu’un facteur.
Cependant il était préoccupé de choses plus pressantes, d’argent toujours !
— Combien vous reste-t-il sur ce que je vous ai laissé à l’époque de mon départ ? demanda Joachim.
— Il y a, je crois, six mille francs chez M. Blanchart.
— C’est tout ? Mais vous avez beaucoup dépensé !…
— La maison a tout absorbé. Faites votre compte, répliqua-t-elle sec.
— Mais il ne faut pas que M. Blanchart dispose de cette somme.
Françoise fit un geste qui signifiait : cela le regarde.
— Je suis administrateur de vos biens, reprit Joachim, en pesant solennellement sur les mots.
Mme du Quesnoy eut un sourire ironique qui l’excita.
— Certainement, ajouta-t-il, je maintiens mes droits.