Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/244

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— Vous avez bien raison, dit-elle, toujours avec ironie.

— Six mille ! reprit-il, calculant d’un air méditatif ; en septembre vous avez vos rentes et vos fermages : une quinzaine de mille…

— Adressez-vous à M. Blanchart.

Elle était étonnée et crut qu’il avait une arrière-pensée beaucoup plus compliquée que celle de connaître les ressources dont il pouvait disposer.

— Vous devriez plutôt chercher ou faire chercher un appartement modeste, dit-elle.

Les cinq cent mille francs ne sont pas encore payés, pensa-t-il, il faut être prudent, et il répondit :

— Oui, oui, je verrai cela dans quelque temps. À propos, avez-vous des nouvelles de ma sœur ? Je suis étonné de ne pas en entendre parler. Elle a dû apprendre tous ces bruits ridicules…

— Vous savez bien que je ne la vois pas.

— Mais je vous avais réconciliées.

— Ah ! dit-elle avec impatience.

Puis elle reprit vivement : Expliquons-nous. Vous avez vu ma mère. Que vous a-t-elle dit ?

— Eh bien ! elle a été charmante comme toujours. Elle va leur prouver aux affaires étrangères qu’ils sont absurdes.

— Elle vous approuve en tout point ?

— C’est une femme d’esprit ! Que voulez-vous qu’elle désapprouve ?

— Enfin, que comptez-vous faire ?

— Mais je compte me remettre en selle, comme tout