Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/268

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D’ailleurs, Allart était prêt à tout.

Quand tout le monde fut parti, Joachim mit Françoise en alerte, par cette simple phrase :

— Eh bien, vous voyez que j’ai bien fait de donner cette soirée.

— Comment ? dit-elle, croyant qu’il allait être question d’Allart.

— Personne ne croit plus que je sois ruiné.

— Je me mets martel en tête, pensa-t-elle, comme si j’étais une femme coupable.

Le lendemain Allart vint faire une visite particulière à M. du Quesnoy. Il avait eu d’abord une idée très extravagante, telle qu’en suscitent dans une cervelle en émoi les difficultés où elle se débat. C’était de dire à M. du Quesnoy : Vous avez une femme admirable, vous la soupçonnez peut-être ; eh bien ! rassurez-vous, voici ce qui en est. Il s’en garda bien cependant. Cela aurait pu être ridicule. Joachim lui parla beaucoup de N…, de divers pays, puis d’affaires.

Allart ne se doutait guère que M. du Quesnoy, de son côté, eut un moment la pensée non moins extravagante de l’englober dans ses combinaisons et de tirer parti de lui, financièrement, comme de Popeland.

Joachim ne savait, au fond, s’il fallait concéder Allart à sa femme, à titre de reconnaissance, ou s’il devait les punir, quand ils lui auraient donné une occasion qu’il saurait faire naître.

Après avoir causé quelque temps, M. du Quesnoy mena Allart chez Françoise, et leur dit qu’il sortait. Leur entretien à eux deux roula encore sur le système