Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/287

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— Nous avons un assez grave parti à prendre, l’avis d’une personne sensée nous sera utile, nous pouvons parler devant M. Allart de la nécessité où nous sommes de nous restreindre…

La réponse de Joachim roula sourdement :

— Laissez-moi donc tranquille, absurde créature !

— Ah ! monsieur, s’écria Allart avec indignation.

— Eh bien, monsieur ! répliqua Joachim, se dressant debout et le toisant.

Allart se leva également, Françoise pâlit et s’avança entre eux.

— Pourquoi, dit-elle à Joachim, vous refusez-vous toujours…

— Mon bon Philippe, je ne sais ce qu’il a, j’ai absolument besoin de vous voir, répéta tout à coup Joachim, d’un accent strident et scandé.

Allart et Francoise se tournèrent vivement l’un vers l’autre avec des regards stupéfaits. Ils n’eurent pas le temps de se remettre.

Écartant rudement Françoise, M. du Quesnoy s’approcha rapidement d’Allart et lui lança cette volée de mots furieux :

— Ne sais-je pas depuis longtemps que vous êtes son amant ! Allons, il est temps de mettre bas cette arrogance et ces outrages. Hors d’ici, drôle, ou j’appelle mes gens !

Sa figure, contractée, était violette, ses lèvres retroussées laissaient voir ses dents serrées. Françoise eut peur pour Allart.

— C’est votre plus ignoble, mais dernière comédie,