Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/319

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passer toutes ses journées auprès de ce niais de M. Allart.

— Oui, mais elle ne peut plus aller nulle part.

— Elle n’a jamais paru y tenir. Elle se moque assez du qu’en-dira-t-on. Mais si on la séparait pour deux ou trois ans de son M. Allart, elle aurait le temps de faire des réflexions sur le connais-toi toi-même et sur la tolérance qu’on doit avoir envers les autres femmes. Je voudrais la rencontrer et lui demander si elle est toujours aussi arrogante. Ma chère amie, poussez donc Joachim à la faire condamner.

Mais la vicomtesse, qui parla à son mari, fut surprise des dispositions de M. Ballot dans ces circonstances.

— Votre frère est un cerveau fêlé, dit-il, qui nous mettra constamment dans l’embarras. Qu’il nous laisse donc en repos, et qu’on n’entende plus parler de lui, de sa femme, de ses tripotages, de sa personnalité, de ses sottises.

— Nous nous passerons du concours de mon mari, se promit la vicomtesse.

Et lorsqu’elle vit son frère, après s’être extasiée sur sa prouesse, elle lui communiqua la résolution prise avec Rose.

— J’ai besoin de ma belle-mère, je ne puis me l’aliéner, opposa-t-il.

— Mais, dit Laure, vous resterez dupe. Qui empêche votre femme de revoir M. Allart ?

— Oui, il faut en finir, s’écria-t-il, cette femme ferait ma perte !