Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/353

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la médiocrité, il commençait à la trouver désirable en comparaison de la situation où il était ; on le menaçait de saisies et de Clichy.

Il supplia sa sœur d’être son intermédiaire, car il ne pensait pas être bien accueilli lui-même, et de promettre en son nom tout ce que l’on exigerait. En s’adressant à Mlle Guay, Laure arriverait à Françoise.

Allart était entièrement rétabli, mais se défiant toujours de M. du Quesnoy, il ne voyait jamais Françoise qu’accompagnée de Charlotte. Mme du Quesnoy voulait se séparer de son mari. Allart lui conseilla de se résigner. Lui-même pensait à un enlèvement. Il ne savait ce qui le retenait.

Mlle Guay craignait d’abord un piège sous l’ambassade dont se disait chargée la vicomtesse par son frère. À la fin, elle consentit à la conduire à Mme du Quesnoy.

Quoi que pût dire Laure en faveur de Joachim, Françoise se refusa absolument à en entendre parler.

Joachim fit une scène violente à la vicomtesse : Qu’on me tire de l’impasse où je suis ! s’écria-t-il, ou bien je vous entraîne tous avec moi dans un coup de désespoir.

Le vicomte, averti par Laure, s’entendit avec la baronne. Le consulat des côtes d’Afrique était toujours disponible. M. Ballot traita durement Joachim, qui faisait la grimace à cette perspective, et, pour le décider, sacrifia dix mille francs qu’on remettrait à M. du Quesnoy aussitôt arrivé, et avec lesquels il donna à celui-ci l’espoir de s’enrichir par le commerce.

Au bout d’un an, on reçut la nouvelle de la mort de