Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/64

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vait aucune des élégances qui constituaient à ses yeux les hommes dangereux, experts dans les choses mondaines.

Il se décida à aller questionner Françoise, mais M. de Daignes l’arrêta :

— Avez-vous quelques instants à me donner ?

M. du Quesnoy n’hésita pas. La surexcitation sortait de la contrainte.

— Ah ! mon cher ami, je n’ai pu vous aborder encore ; ayant d’ailleurs de mauvaises nouvelles, je n’avais pas une grande hâte à vous les apprendre. J’avais une lettre prête pour vous et que je comptais vous envoyer demain matin.

M. de Daignes eut beau devenir sérieux, un peu pâle, et serrer ses lèvres mécontentes, Joachim joua hardiment sa comédie, d’un air franc et pénétré, et finit par lui demander la permission de prendre la place qu’il avait sollicitée pour l’autre.

— Acceptez, mon cher, acceptez, dit M. de Daignes avec un sourire contrarié.

Et il ne tarda pas à partir.

Quand Françoise rentra dans le salon, M. de Meximiers s’avança au devant d’elle. Charles, les dévorant des yeux, se rapprocha de façon à entendre.

— Vous les avez donc ôtées ? dit le marquis à Mme  du Quesnoy avec un certain air de menace.

— Je ne vous comprends pas, monsieur. Vous ne voyez donc pas que vous me fatiguez…

— Vous avez bien pensé qu’elles vous venaient d’un autre, reprit-il… Car il essayait souvent d’un système