Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/69

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partie. Mais M. de Meximiers lui proposa de s’associer. Elle accepta cavalièrement. Joachim, qui était revenu pour assister à la scène, fut fort mécontent. Elle le vit à sa mine.

— C’est, dit-elle, un impromptu…

— Vous allez ruiner le marquis, répliqua-t-il vertement.

— Il en sera reconnaissant.

— Ah ! dit le marquis, c’est une guérison que j’entreprends.

M. du Quesnoy riposta :

— En buvant la médecine vous-même.

Depuis quelques instants Allart avait pu rejoindre Mme  du Quesnoy.

Charles, jouant son rôle de chevalier avec la plus ardente bonne foi, ne lâchait plus Françoise, se précipitant à ses côtés, dès qu’il la voyait seule.

Quand un homme à qui une femme plaît va vers elle, elle lit dans tout cet homme l’effet qu’elle lui produit.

Françoise accueillit parfaitement Philippe. Ce qui s’était passé chez Mme  Desgraves et qui avait été enseveli sous tant d’impressions jusque-là plus fortes, lui revint subitement à la mémoire. Il lui sembla même que l’aspect franchement ami, dévoué, admirateur de cet homme, elle en avait eu nettement l’impression chez Mme  Desgraves. Elle revoyait cet inconnu avec plaisir, avec charme.

Pendant qu’ils échangèrent quelques compliments, ses regards, plongés dans les yeux d’Allart, parcouru-