Page:Duret - Critique d’avant-garde, 1885.djvu/90

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nos jours, des vieilles formes italiennes par des procédés traditionnels et d’école, il faut au contraire refuser à de semblables productions, non seulement l'épithète d’œuvres de « grand art », mais la simple appellation d’œuvres d’art. Ce sont purs pastiches, mièvres copies, partant choses sans vie et sans valeur.

L’art ne doit point s’isoler de la vie, et il ne peut être compris séparé d’un sentiment personnel et prime-sautier. Or, l’art, entendu ainsi, embrasse toutes les manifestations de la vie, tout ce que contient la nature. Rien n’est noble et bas en soi, et l’artiste, selon ses aspirations et son caprice, a le droit de promener ses yeux sur toutes les parties du monde visible, pour les reproduire sur la toile.

C’est encore ici question de moment et d’habitude. Tant que l’artiste est vivant et