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LIVRE PREMIER
CHAPITRE I
Le suicide et les états psychopathiques[1].
Il y a deux sortes de causes extra-sociales auxquelles on peut a priori attribuer une influence sur le taux des suicides : ce sont les dispositions organico-psychiques et la nature du milieu physique. Il pourrait se faire que, dans la constitution individuelle ou, tout au moins, dans la constitution d’une classe importante d’individus, il y eût un penchant, d’intensité variable selon les pays, et qui entraînât directement l’homme au suicide ; d’un autre côté, le climat, la température, etc., pourraient, par la manière dont ils agissent sur l’organisme, avoir indirectement les mêmes effets. L’hypothèse, en tout cas, ne peut pas être
- ↑ Bibliographie.
— Falret, De l’hypocondrie et du suicide, Paris, 1822.
— Eequirol, Des maladies mentales, Paris, 1838 (t. I, p. 526-676) et article Suicide, in Dictionnaire de médecine, en 60 vol.
— Cazauvieilh, Du suicide et de l’aliénation mentale, Paris, 1840. — Etoc Demazy, De la folie dans la production du suicide, in Annales médico-psych., 1844.
— Bourdin, Du suicide considéré comme maladie, Paris, 1845.
— Dechambre, De la monomanie homicide-suicide, in Gazette médic, 1852.
— Jousset, Du suicide et de la monomanie suicide, 1858.
— Brierre de Boismont, op, cit.
— Leroy, op. cit.
— Art. Suicide, du Dictionnaire de médecine et de chirurgie pratique, t. XXXIV, p. 117.
— Strahan, Suicide and Insanity, Londres, 1824.
Lunier, De la production et de la consommation des boissons alcooliques en France, Paris, 1877. — Du même, art. in Annales médico-psych., 1872 ; Journal de la Soc. de stat., 1878. — Prinzing, Trunksucht und Selbstmord, Leipzig, 1895.