Page:Duru et Chivot, Madame Favart.djvu/12

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HECTOR.

Ni la mienne… Mais, maintenant que vous savez tout, je crois que le moment est venu de brusquer les choses… (Se posant.) Monsieur Cotignac, j’ai l’honneur de vous demander officiellement la main de mademoiselle votre fille.

COTIGNAC.

C’est incroyable !… Mais, monsieur, je ne sais pas qui vous êtes, moi…

HECTOR.

Hector de Boispréau… greffier à Saint-Quentin…

COTIGNAC, avec dédain.

Greffier !… Un simple greffier…

HECTOR.

Ça vous semble bien mesquin, je comprends cela… mais avant ce soir, j’aurai de l’avancement… La place de lieutenant de police à Douai est vacante ; c’est moi qui l’obtiendrai.

COTIGNAC.

Vous !

HECTOR.

Je suis venu à Arras pour solliciter M. le gouverneur de l’Artois.

COTIGNAC.

Ah !… Et quels sont vos titres ?

HECTOR.

Mais, mon travail… et j’ose ajouter mon mérite.

COTIGNAC, ricanant.

Ah ! ah ! si vous n’avez pas d’autres recommandations…

HECTOR.

J’espère qu’elles me suffiront.