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LE DUC, très inquiet.
- Eux dans Milan !… que veut dire cela ?
TOUS LES ITALIENS.
- Les voilà !… Vivat !…les voilà !
Tout le monde se précipite vers le fond du théâtre. — L’avant-garde de l’armée française paraît sur le pont, d’abord les sapeurs, puis Griolet et les tambours ayant à leur tête Monthabor, en grand uniforme, Stella à sa gauche, puis la musique jouant le Chant du départ, puis les soldats. — On agite les chapeaux, les mouchoirs, les drapeaux. — Des fenêtres on jette des fleurs aux soldats. — On rompt les rangs. — Les Italiens et Italiennes entourent les Français, leur serrent les mains et les embrassent. — Stella et Monthabor courent vivement à Robert. — Griolet s’élance vers Claudine. — Tous les cinq forment deux groupes étroitement embrassés.
LE DUC.
- Il est temps que je fasse
- Volte-face.
- Il est temps que je fasse
Agitant son chapeau.
- Vivent, vivent les Français !
- Mes amis, je vous attendais !…
ROBERT, à Stella.
- Dans mes bras, quelle ivresse,
- Je vous presse.
- Dans mes bras, quelle ivresse,
STELLA.
- Plus de chagrin désormais,
- A vous, Robert, et pour jamais !
CLAUDINE, regardant Robert et Stella.
- Allons, je l’vois… la chose est claire,
- Il n’m’aim’ra jamais…
GRIOLET.
- C’est certain…
- Épousez-moi… J’suis votre affaire…
CLAUDINE.
- Vous avez raison… v’là ma main !
MONTHABOR, à la duchesse.
- Margot, n’y a plus qu’un’chose à faire,