Page:Duru et Chivot - La Fille du tambour-major.djvu/74

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(Regardant les meubles.) Et si tu as gagné du côté du pigeonnier… (Se rengorgeant.) tu as rudement perdu du côté du pigeon… mais enfin, n’importe… c’est ton affaire… Tu préfères les ducs aux teinturiers… Ça ne me regarde pas… aussi ce n’est pas du tout de cela qu’il s’agit… et si je t’ai fait venir, c’est pour te demander ce que tu as fait de notre fille.

LA DUCHESSE, à part.

Nous y voilà… (Haut) Notre fille… (A part.) Si je lui dis… il fera rompre le mariage, ce sera un scandale…

MONTHABOR.

Eh bien !… voyons… j’attends…

LA DUCHESSE, à part.

C’est impossible… (Haut.) Je n’ose vraiment vous dire…

MONTHABOR, frappé d’une idée.

Tu n’oses pas… (Avec un cri.) Margot ! notre fille… elle vit… elle existe… n’est-ce pas ?…

LA DUCHESSE, vivement.

Oui… oui…

MONTHABOR, soulagé.

Ah !… nom d’une pipe… tu m’avais fait une peur…

LA DUCHESSE, à part.

Oh ! non !… pas ce mensonge… ce serait affreux… gagnons seulement du temps…

MONTHABOR.

Où est-elle ?… Dis… Oh !… attends donc… cette jeune fille, Stella… est-ce que par hasard ?…

LA DUCHESSE, vivement.

Non ! non !… vous vous trompez…

MONTHABOR.

Ah !…