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amour vainqueur

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blement par l’ennui de ma famille et de tout ce qui m’est cher là-bas, redeviendra réchauffé et désireux de vous revoir madame, ainsi que M. votre fils Harry, mon cher Harry.

À ce moment, Harry qui était dans ses appartements, dont la porte était ouverte, comprit toute la conversation échangée entre Ninie et madame sa mère, s’élança rapidement au cou de Ninie, et les larmes dans les yeux, en présence de sa mère : Ninie, ma chère amie, est-ce bien vrai que vous allez revenir ? au moins, est-ce bien vrai que vous me donnerez de vos nouvelles ? j’irai vous voir, j’irai moi, vous rendre visite, si vous ne pouvez revenir à New York ! Je veux vous revoir ! Ninie, comme toute impressionnée de cette marque réelle d’amitié, de la part de la mère et de l’amour intense de Harry, répondit : Sûrement, je reviendrai ! à ce moment, Ninie avait changé sa décision ! elle avait pris la résolution de revenir ! elle était convaincue que Harry n’était pas le garçon orgueilleux, que ses amis et son imagination le lui avaient dépeint.

Ninie dit, Au revoir, à Harry et embrassa filialement cette bonne vieille, qui lui posant les mains, chaque côté de la tête, et déposant sur ses joues roses de jeune fille, de ses baisers les plus affectueux, lui dit : pour le bonheur de mon fils et pour mon bonheur je vous demande de revenir ! Et Ninie de lui répondre par une seule caresse, ne pouvant contenir son émotion. Elle retourna avec sa tante, vers l’automobile qui les attendait, pour les conduire à la gare, où Harry promit à Ninie d’être présent, au départ du train ! Que de réflexions, ne fit-elle pas ! Pensive et silencieuse, elle ne savait plus de quel côté, diriger ses pas ! Elle aimait tant la mère de Harry qui lui manifestait tant d’intérêts !

Retourner pour y vivre de son emploi, à Montréal, quel contraste avec le genre de vie élevé et noble qu’il lui était offert ! Harry dont elle n’aimait pas les manières, lui paraissait maintenant meilleur et plus affectueux que jamais.

À l’heure indiquée, Harry se rendait en automobile à l’Hôtel Savoie pour y chercher son amie et sa tante qui l’accompagnait, pour les conduire à la gare.

Il y trouva Ninie, à sa grande surprise, en pleurs, et comme