CHAPITRE IV
Titre III
L’indécision est la pire des conditions ; l’âme indécise subit les plus cruels tourments ; tantôt, réfléchissant aux hautes vérités éternelles, elle se laisse emporter sous le souffle de l’amour divin, vers les régions d’ordre purement spirituel, et comme alors détachée de tous les attraits, de toutes les séductions du monde, elle plane, dans la jouissance que procure la contemplation des bienfaits et de la bonté de l’être Suprême, au-dessus de tout ce qui est matériel, s’envole loin de toutes les considérations des passions humaines ; tantôt, comme fatiguée de la monotonie et des sacrifices à chaque jour renouvelés, de la contrainte de ses désirs, l’âme perd de vue, son idéal, et s’affaisse soudainement pour suivre le torrent toujours croissant des hommes qui n’ont jamais cherché à s’élever au-dessus de leurs passions !
Qu’ils sont faibles, ceux qui se laissent dominer par leurs passions ! Qu’ils sont orgueilleux ceux qui croient pouvoir ne jamais succomber ! Qu’ils sont arrogants ceux qui, se croyant forts vantent de n’avoir jamais succombé et n’ont pour leur prochain, sur leurs langues que des paroles de critiques ou de mépris !
Rogers finissait sa philosophie ; ses études de préparation au baccalauréat lui paraissaient bien rudes ; il n’obtenait pas, tout-à-fait, le même succès que dans les années passées ! Il travaillait cependant plus fort, mais son âme indécise lui apportait souvent des distractions qui venaient l’interrompre dans les études.
Il aimait l’état ecclésiastique ; il aurait aimé la vie du