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Page:Duval - Roi des aventuriers, 1916.djvu/17

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— Je vais voir, répondit Jack en se levant.

Il alla soulever un coin du rideau rouge de la large fenêtre donnant sur la rue.

Tous les aventuriers s’étaient levés comme un seul homme et avaient saisi leurs carabines, prêts à en faire usage si le besoin s’en faisait sentir.

Harry dirigea vers la porte un regard anxieux, en disant :

— Qui se présente bien ici à une heure aussi tardive ? Nous aurait-on suivi ? C’est peu probable. Nous nous sommes retirés au galop et personne n’aurait eu le temps de donner l’alarme. La femme de chambre avait disparu, c’est vrai… Mais il y a assez loin, pour un piéton, de la maison de Montluc à Toronto, pour qu’elle n’ait pas eu le temps de mettre les policemen à nos trousses…

Déjà, Jack revenait :

— C’est un cavalier, dit-il.

— Est-il seul ? demanda Harry.

— Oui. Sans doute, quelque voyageur attardé qui a perdu son chemin.

Harry poussa un soupir de soulagement et, haussant les épaules, il gronda :

— Qu’il aille au diable !

Mais les coups redoublaient à la porte de la taverne.