Aller au contenu

Page:Duval - Roi des aventuriers, 1916.djvu/18

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Au diable soit l’intrus ! reprit Harry.

— Si nous éteignions la lampe, proposa Jack.

— Hum ! ce serait éveiller les soupçons, remarqua un aventurier. L’étranger a frappé ici parce que, sans aucun doute, il a vu la fenêtre illuminée dans la nuit.

— Que faire alors ?…

— Le parti le plus simple et le plus sage, dit un autre, serait de lui donner les renseignements qu’il demandera et de lui indiquer sa route, s’il l’a perdue.

Harry était perplexe.

— Il est un fait certain, lui dit son compagnon, c’est que l’inconnu qui se présente ici à cette heure ignore qui nous sommes. Si demain, il déclare qu’on lui a refusé l’entrée de la taverne, ce fait éveillera les soupçons. Le parti le plus sage est donc, en effet, de lui ouvrir et de s’en débarrasser au plus tôt.

Les coups redoublaient de plus belle et une voix autoritaire et furieuse s’élevait, mêlée au bruit du vent.

— Oui, ouvre, Jack, dit enfin Harry, et congédie au plus vite cet intrus. Un instant… auparavant, cachons ce cadavre sous le banc et dissimulons la jeune fille derrière nous.