Page:Duval - Roi des aventuriers, 1916.djvu/73

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— Et les coups de feu que j’ai entendus ?

— Ils ont été tirés par moi et mes hommes. On voulait nous empêcher d’entrer… J’ai employé la force. Maintenant, Maud, fuyons au plus vite… des chevaux nous attendent et votre ravisseur pourrait reparaître avec du renfort.

Tremblante d’émotion, Maud remercia son cousin et suivit ses conseils. Les compagnons de George Brassey attendaient sur le seuil. Maud monta à cheval et la troupe partit.

Neuf jours après, Maud Montluc arrivait à Montréal où son cousin, qui avait quitté Vancouver depuis près d’une année, occupait un magnifique hôtel dans une des rues les plus riches de la ville.

George Brassey insista pour que Maud acceptât l’hospitalité qu’il lui offrait :

— Vous êtes orpheline, lui dit-il, sans soutien, sans autre parent que moi. En outre, il serait dangereux pour vous d’habiter seule. Qui sait si cet Harry qui vous a enlevée ne reparaîtra pas un jour ou l’autre. N’est-il pas préférable que votre retraite soit ignorée ?

Maud se rendit à ces bonnes raisons et resta à Montréal.

Son cousin était, pour elle plein de prévenances et d’attention. Peu à peu, Maud remarquait qu’il se faisait plus empressé et plus affectueux. Enfin, un beau jour, il tomba aux pieds de sa cousine et lui avoua qu’il l’aimait. La jeune femme en fut surprise et contrariée. Elle lui répondit qu’elle était très touchée de ses marques d’intérêt, qu’elle lui