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Page:Duvernet - Les dévotions de Mme de Bethzamooth ; La retraite de la marquise de Montcornillon, 1913.djvu/108

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LES DÉVOTIONS DE Mme DE BETHZAMOOTH


en galanteries s’étonnent bien davantage que Juda, en caressant sa belle-fille Thamar, ne l’ait pas reconnue. Quand on va en bonne fortune, il est d’usage qu’on veuille savoir à qui on a affaire, connaître le visage auquel on a à parler, s’il est plus ou moins joli. À cela nous répondrons que l’ivresse des sens et de l’amour obscurcissait sans doute la vue du bon vieillard : Dieu le permit ainsi.

(11) Page 50. — Trembler les rois sur leur trône. — Ce mot trembler n’est pas trop fort. Les rois Henri III et Henri IV furent déclarés incapables de régner par des décrets de Sorbonne. L’opinion de cette école, composée de pédants et de séditieux sous ces rois ainsi que sous Charles VI et Charles VII, entraîna la révolte du peuple qui, lorsqu’il est ignorant et abruti par la superstition, croit toujours entendre la voix de Dieu dans la voix de ses prêtres.

Gondi, évêque de Paris, fut obligé de s’évader pour avoir refusé de signer un décret de Sorbonne contre Henri IV. Tous les meubles du palais de ce prélat devinrent la proie des ligueurs.

(12) Page 58. — Galbanum de bonne odeur. — Nous ignorons, ainsi que Mme de Bethzamooth, s’il y a du galbanum de bonne odeur. Il nous en vient du Levant de différentes espèces ; mais toutes d’une odeur désagréable, telle que celle du castoreum et de l’assa fetida, ou merde du diable.

Au reste il y avait chez les Juifs un arrêt de mort porté contre ceux qui vendaient ou qui composaient, pour leurs plaisirs, un parfum semblable à celui dont Dieu avait donné la recette à Moïse, et qu’il voulait qu’on brûlât dans son temple.

(13) Page 62. — La surface de la terre. — C’est dans la Genèse, chap. II, qu’il est parlé de cette fontaine. Fons ascendebat de terra irrigans uni-