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chien de belgique
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était obligé de perdre des heures précieuses à la recherche de nourriture.

Il apprit à ne plus craindre les gens dans les maisons et les paysans dans les champs, et par deux fois, il fut invité dans des chaumières et nourri. Mais, toujours, il s’arrangeait pour partir après s’être reposé et ne se douta jamais qu’il se montrait coupable d’ingratitude.

Quelquefois, des hommes sur la route ou dans les champs l’appelaient, mais il ne voulait pas s’arrêter. Une fois, un gamin lui fit la chasse, et Pierrot mettant toute la vitesse qu’il put rassembler en ses trois pattes, parvint à s’échapper quoiqu’il fût obligé de se coucher, haletant, pendant un bon moment après cette course avant de pouvoir se remettre. Il était pénible pour lui de constater la perte de sa vigueur d’antan.

Il ne pouvait compter les jours mais savait seulement que le chemin paraissait interminable. Cependant, un après-midi, il eut la con-