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PIERROT

mots d’une voix extraordinairement gutturale et qui n’avaient aucun sens pour Lisa. Elle était convaincue qu’il ne pouvait se baisser, tandis que l’apparente mobilité de son cou la rassurait.

Son regard était attiré par un léger mouvement de sa main droite qui lui pendait au côté et, allant vivement auprès de lui, elle la leva et découvrit que son bras, au moins, était naturellement attaché à l’épaule. Ce à quoi le soldat rit à haute voix mais se contint aussitôt que ses camarades et l’officier apparurent de derrière la maison. Alors Lisa entendit sa mère qui l’appelait et elle rentra en courant.

Après une dernière inspection de la maison, l’officier parla aux soldats qui marchaient devant et tous ils partirent à travers champs, vers la maison de Mme  Verbeeck.

Comme ils défilaient devant la fenêtre de la cuisine, la téméraire petite Lisa passa la tête dehors et le soldat bavarois frôla de ses lèvres