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PIERROT

Sur ces entrefaites, la nuit était tombée et comme ils n’avaient pas de lumière, mère Marie leur dit qu’ils devaient tous aller se coucher. À ce moment l’oreille fine d’Henri perçut un étrange bruit, comme si l’on reniflait et qu’on grattait à la porte. Alors, un aboiement court et aigu se fit entendre.

Henri courut ouvrir la porte et là apparut le bon vieux Pierrot lui-même, très décharné et maigre, mais Pierrot ! quand même.

Petite Lisa se précipita sur lui tout bonnement comme elle avait l’habitude de le faire au temps béni des jours passés, mais un gémissement plaintif lui répondit. Grand-Père l’écarta doucement et le pauvre vieux Pierrot fit de son mieux pour sauter gaiement sur eux avec de petits cris de joie pour leur prouver combien il était heureux.

Oui, il était rentré à la maison, revenu parmi les visages aimés et les mains caressantes dont il avait rêvé pendant si longtemps.