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PIERROT

et sa plus grande joie résidait dans le travail journalier, tandis qu’Henri et petite Lisa avaient fait de Pierrot un camarade ; celui-ci grandit ainsi avec un cœur aimant et avec une façon plus vaste, plus profonde et plus variée d’envisager la vie. Luppe servait de bons maîtres et était content, mais Pierrot avait besoin d’affection donnée et rendue.

L’hiver était froid, un hiver très dur pour le vieux Luppe ; il devint un peu rhumatisant et ses pattes de derrière se firent raides. Il acceptait avec plus de promptitude chaque occasion de se reposer et se levait avec moins de vivacité qu’auparavant. Père Jean et mère Marie s’en aperçurent tous les deux et commencèrent à songer à compléter l’entraînement de Pierrot.

Quand revint le temps chaud du mois de juin, Luppe alla mieux mais il était évident que Pierrot devrait bientôt prendre sa place. Le novice n’avait que quinze mois ; son corps