qui s’était formé avec une rapidité extraordinaire devait encore se développer quoique déjà il paraissait aussi grand et aussi vigoureux que Luppe. Il avait un appétit formidable et il parut à père Jean qu’il était temps qu’il gagnât sa nourriture.
Père Jean avait un jour dans la métairie un fût très lourd qu’il désirait déplacer et, aidé de Grand-Père, il pouvait à peine le bouger. Médard, le cheval, avait été prêté à Joseph Verbeeck, le maraîcher, pour aider à labourer un champ de choux tardifs. Quand Luppe revint de la ville avec mère Marie ils l’attelèrent à une chaîne enroulée autour du fût. Alors père Jean le souleva avec une barre pendant que Grand-Père glissait des rouleaux dessous. Père Jean et le petit Henri poussaient par derrière, Grand-Père était prêt avec plusieurs rouleaux et mère Marie commandait à Luppe de tirer. Avec grand effort ils déplacèrent la lourde charge de quelques cen-