faire injure que de le supposer capable d’agir autrement.
Ce n’est pas qu’il soit disposé à faire bon marché des devoirs et des droits que lui a créés sa naissance et que la mort du comte de Chambord vient de rendre plus impérieux. Il ne les a jamais oubliés. Au milieu des tristesses de l’exil comme dans le bonheur du foyer reconstruit au sein de la patrie, ils ont été l’objet constant de ses préoccupations. On peut affirmer sans flatterie que c’est à force d’y réfléchir qu’il est devenu digne des grandes destinées pour lesquelles son nom l’avait désigné. Ces destinées se réaliseront-elles jamais ? C’est le secret de l’avenir. Mais, ce qui est indéniable, c’est qu’elles ne se réaliseront que par la volonté de la France. Si, le comte de Paris vivant, la France estime que le gouvernement qu’elle possède est le plus propre à développer sa prospérité, le chef de la maison royale respectera son désir de ne pas changer. Il gardera précieusement le dépôt de la tradition monarchique ; mais, en même temps qu’il en sera le gardien fidèle, il tiendra à honneur d’être un citoyen dévoué à la chose publique et, en transmettant intact à son fils le dépôt sacré qu’il a