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Page:E. Daudet - Le Comte de Paris, 1883.djvu/11

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projetée depuis longtemps emprunte donc aux événements une actualité particulièrement saisissante, qui commanderait de l’écrire, alors même qu’elle n’aurait pas été annoncée à une époque où nul encore ne pouvait les prévoir.

Ceux-là se tromperaient qui croiraient trouver ici une apologie de la monarchie, ayant pour but d’établir sa supériorité sur la république. Tout autre est l’objet des pages impartiales qui vont suivre. Elles tendent uniquement à faire connaître à la France un prince qui l’aime avec passion, qui n’enfreindra jamais la volonté nationale, et, malgré ses droits héréditaires, sera toujours le serviteur soumis et fidèle de son pays. D’autres pourront violenter ce pays, le tromper, tenter de s’imposer à lui. Dans la maison de France, on a l’horreur d’un tel rôle. Celui du comte de Paris ne commencerait que le jour où la nation française comprendrait que son salut est dans le principe monarchique et exprimerait la volonté d’y recourir. Ni dans les paroles ni dans les actes du prince, il n’y aura jamais un trait qui, de près ou de loin, soit en contradiction avec cette attitude qui toujours et invariablement a été la sienne. Ce serait lui