n’ont jamais eu d’autre but que de plaire à
ton sexe… oh ! alors, ne crains pas de lire, et
même de relire le récit attachant que je place
ici sous tes yeux. J’ose te promettre qu’il te rappellera
plus d’une émotion de ta jeunesse, et te
présentera le miroir fidèle des sentiments, des
sensations, des émotions, peut-être même de
quelques-uns des événements qui ont dû traverser
ta vie.
Et si, cette fois, malgré l’esprit dont tu es douée, tu t’étonnes de trouver dans cette peinture un peu plus de liberté qu’on n’en accorde de nos jours aux malheureux auteurs, ne te scandalise pas, je te prie. Considère d’abord que la nature de cet ouvrage commandait certaines privautés de style ; ensuite souviens-toi que les plus beaux génies de la langue française : Montaigne, Montesquieu, Voltaire, Molière, La Fontaine, et tant d’autres ! n’ont pas plus reculé, pour doter l’Univers de leurs impérissables chefs-d’œuvre, devant la hardiesse du langage que devant la licence des sujets.